BIOGRAPHIE
Léopold Gilloots-Laforge est lauréat de plusieurs concours : le concours international d'Art lyrique jeunes espoirs de l'Opéra d'Avignon (Prix de l'Avant-Scène opera de Neuchâtel, 2019 ainsi que le prix de la banque Chaix, 2016) ; le concours international Jeunes Talents de Normandie (Lauréat de la catégorie "Excellence", 2019) ; le concours international d'Art Lyrique de la ville de Marmande (Prix Jeune espoir, 2018) ; le concours international d'Art Lyrique de la ville de Bordeaux (Prix Jeune espoir, 2018) ; le concours international d'Art Lyrique d'Arles (Deuxième prix homme ainsi que le prix du Centre Français de Promotion Lyrique, 2017).
En juin 2021, il fait ses débuts à la Philharmonie de Paris en tant que soliste et récitant dans un projet sur la musique de Peer Gynt d’Edward Grieg dirigé par Julien Leroy. En 2019 il est l’Enchanteresse de Didon et Énée d’Henry Purcell, au Grand Théâtre de Tours dirigé par François Bazola, repris en 2021 au festival de Chambord avec la participation de Véronique Gens dans le rôle de Didon. En 2018 il fait ses débuts à l'Opéra de Montpellier en 2019, dans un récital consacré à WA. Mozart, dirigé par Victor Jacob. Il débute également à l'Opéra de Massy, à l'occasion de la création de plusieurs productions, dont Masculin/Féminin ; Mozart, ça va vous chante ? et Offenbach, le bus opérette, crées par la metteur en scène Frédérique Lombart et dirigé par Franck Chastrusse-Colombier.
En mars 2022, il fera ses débuts dans le rôle d'Ottone dans l'Incoronazione di Poppea de Claudio Monteverdi, dans une production de l'académie de l'Opéra de Paris, dirigée par Vincent Dumestre et mise en scène par Alain Françon au théâtre de l'Athénée et au Grand théâtre de Dijon.
En mai 2022, il sera Un Pastorello dans Tosca de Puccini à l'Opéra de Montpellier sous la direction de Michael Schonwandt
Léopold a pu travailler avec des artistes de renom, tels les chefs Roland Hayrabedian, Joël Suhubiette, Catherine Simonpietri, Benoit Haller et François Bazola ; les metteurs en scène François de Carpentries, Karine Van Hercke, Catherine Dune et Didier Girauldon ; les compositeurs Philippe Hersant, Denis Levaillant, Bruno Ducol et Caroline Marçot ; le claveciniste Stéphane Béchy et la pianofortiste Laure Colladant.
Très attaché à défendre le répertoire contemporain, il crée et enregistre en mai 2021 la pièce Tombeau de Gesualdo de Denis Levaillant, pour contre-ténor et douze voix sous la direction de Roland Hayrabedian avec l'ensemble Musicatreize. Cette même année il créera avec la pianiste Paloma Kouider un récital intitulé l'envol de l'aube ou l'aube volée afin de promouvoir le travail et les créations de nombreux compositeurs français (P.Hersant, N.Bacri, B.Menut, C.Marçot, L.Petitgirard, MA.Dalbavie, P.Chepelov)
Passionné par le répertoire sacré, il a eu l’occasion d’interpréter en novembre 2019 à la salle Bourgie de Montréal un programme varié d’airs de cantates de JS. Bach avec l’ensemble la Chapelle Rhénane, dirigé par Benoit Haller.
En mars 2021, il est l'alto solo de la Passion selon Saint-Jean de JS. Bach dans une production d'Opéra nomade, dirigé par Amaury du Closel.
Léopold est formé depuis 2015 par la soprano Sophie Hervé.
Il a achevé sa formation chorale en intégrant pendant deux ans la Maîtrise de Notre-Dame de Paris, dirigée durant cette période par Lionel Sow. Il a également pu participer aux masterclasses de Margreet Hönig, Anne le Bozec, Semjon Skigin. Au sein de cette formation il a l'occasion de chanter sous la direction de Gustavo Dudamel, Sir Roger Norrington et Patrick Fournillier.
ALESSANDRO MORESCHI, L'ANGE DE ROME
Marie Chartron
S’intéresser à Alessandro Moreschi, c’est s’attacher à ce que la majorité des musicologues considèrent avec un certain mépris comme un fossile vivant, évacué au détour d’une note de bas de page, raconte le contre-ténor Nicholas Clapton.
Décédé en 1922 à Rome dans un relatif oubli, Moreschi est celui que l’histoire désignera comme le dernier castrat, surnommé l’Ange de Rome après avoir chanté le rôle du Séraphin dans Le Christ au Mont des Oliviers de Beethoven. Un homme effacé à la voix que l’on décrit comme étrangement belle, entièrement voué à son art, peu conforme aux portraits des grands castrats de l’époque baroque brossés en personnages capricieux et brillants.
Né en 1858 - année de l’apparition de la Vierge à Lourdes, castré sans doute en 1867 - année où Karl Marx publie Le Capital, il chantera jusqu’en 1913 dans le chœur papal de la Chapelle Sixtine, quelques pas de côté dans la vie profane le conduisant à de rares occasions jusque dans les salons romains ou sur les scènes musicales.